Aujourd'hui, pas de recette. Pas la tête à ça.
Aujourd'hui, baisse de moral. Peut-être que de parler de mon combat m'aidera un peu.

Mon combat, c'est le poids. Enfin, le combat du moment. Non, il ne s'agit pas de 3 ou 4 kilos à perdre, mais plutôt 35 kg...
J'ai toujours été ronde, sans être pour autant grosse. Mais j'ai toujours cru être grosse.

Je suis issue d'une famille provençale, aux origines italiennes. Je remercie sincèrement ma grand-mère de m'avoir appris le goût et appris la valeur du repas familial. Un souvenir vital. Un endroit où on éduque aussi des enfants, mais pas uniquement autour de la nourriture.
Mon père était violent à table, il fallait tout manger, et proprement. Sinon, gare à la fourchette ou la cuillière en bois. Mais bon, dans l'ensemble, j'étais plutôt gourmande, même si je n'aimais pas (je n'aime toujours pas) les endives béchamel ou la macédoine. Je me re-servais volontiers quand on me le proposait : mais aurait-on dû me le proposer ?
Ensuite, à l'adolescence, les choses ne s'arrangent pas, comme pour tous les ados. Je me trouve grosse et ma famille pense aussi que je devrais perdre du poids. Pas d'opération du St Esprit, donc j'ai grossi pendant la période du plus grand stress (après le départ fracassant de ma soeur).
Ensuite, la vie de jeune adulte n'est pas facile. Je prends du poids sans m'en rendre compte suite à différents stress, échecs et difficulté à couper le cordon... Cela m'aurait aidé de partir un peu.
Puis, en 1999, je trouve un poste de commercial. Je voyage beaucoup et mange et dort à l'hôtel. Devinez pour mon poids...
En 2001, je perds ce poste, et la dégringolade suit. Jusqu'en 2004 où je retrouve un vrai poste fixe intéressant. Mon poids s'est agravé jusqu'à fin 2002, depuis je ne prends plus de poids.
Je ne parle même pas des facteurs héréditaires ici.
Puis, l'été dernier, je décide de voir un chirurgien, pour la pose d'un anneau gastrique. Je suis très grosse mais à la limite pour être acceptée dans ce programme. Je ne fais pas l'opération. Cela fait peur, cette chose que l'on vous met pour ne plus manger. Puis la peur des vomissements, des douleurs, comme si la vie n'était pas assez difficile.
Je fais le régime de l'endocrinologue du programme, mais il faut tellement manger et cuisiner, que je perds pied. Les semaines où je suis ce programme je perds 1 kg. Sauf quand je ne vais pas bien. En décembre, je suis en arrêt maladie car je souffre d'une clavicule désaxée depuis juin. 1 kilo perdu la 1ère semaine, suite au repos; alors que j'avais perdu 1 kg les 4 mois précédents...
Aujourd'hui, je me bats toujours contre des moulins à vents. Je devrais manger à chaque repas (midi et soir) des crudités (qui irritent mes intestins) ou de la soupe (mauvais le soir pour mon estomac), des légumes (tous les jours à cuisiner), des protéines, des féculents + du pain, un produit laitier, un fruit. Parfois, je voudrais juste une part de tarte aux légumes, ou juste une soupe et une boule de sorbet.
Je suis fatiguée de penser sans arrêt à ce régime.
Maintenant, j'essaie aussi de trouver des solutions au stress, qui un facteur primordial. Mais je n'ai plus la force de grand chose, la plupart du temps. Je me laisse porter par le temps qui passe. Et j'essaie de comprendre pourquoi parfois je maigris, et d'autre part.
Voici mon combat.